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Historique de la société

PHODIA prend de la hauteur !!!​

C’est l’histoire de deux amis de lycée, originaires du sud de la Manche, qui, après des études d’électronique, décident de créer une entreprise baptisée Phodia. Installés à Pontorson, à quelques kilomètres du Mont Saint-Michel, Sylvain Barbotin et Gérald Lesouef ont développé un produit original pour tous ceux qui souhaitent faire de la photographie aérienne. Parallèlement, Phodia cherche à se positionner sur un marché prometteur, le gonflable publicitaire.

« Quand nous nous sommes retrouvés au début des années 2002, notre idée était de développer un moyen permettant de prendre des photos aériennes à moindre coût », rappellent-ils. Sylvain Barbotin et Gérald Lesouef viennent alors d’achever un cycle d’études, respectivement à Caen et Nantes. Auparavant, titulaires d’un BTS en électronique, ils étaient entrés dans l’industrie, travaillant notamment chez Sagem et Alcatel. Pour leur projet, ils pensent tout naturellement utiliser des modèles réduits d’avions ou d’hélicoptères, mais cette solution s’avère assez dangereuse en raison du manque de stabilité des appareils et de leur mobilité. Aussi optent-ils pour des ballons ou des dirigeables captifs. Fixé sur l’opérateur, sans danger et sans contrainte d’espace, le système permet de faire des cadrages précis même sur des sites difficiles d’accès ou interdits de survol (sites classés Seveso).

Quand ils se lancent dans cette aventure, il existe déjà des entreprises sur ce marché de la photographie aérienne, en particulier aux Etats-Unis, mais aussi en Europe, dans des pays comme l’Allemagne, la Suisse et l’Espagne. Avec l’appui notamment de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Granville, de Didier Lepers en particulier, et d’un ancien professeur d’électronique de Granville, Sylvain et Gérald préparent un solide dossier qui aboutit à la création de Phodia le 16 septembre 2002. L’idée doit alors être dans l’air, puisque quasiment au même moment naissent plusieurs entreprises en France sur ce même créneau.

Du prototype au développement d'un produit commercial

Au début, l’idée des fondateurs de Phodia est de concevoir un produit grâce auquel ils pourront proposer des prestations de photographie aérienne aussi bien pour des entreprises, des compagnies d’assurance et des administrations comme la DDE (Direction Départementale de l’Équipement) que des particuliers. Les domaines d’applications sont multiples d’autant plus que le matériel utilisé par Phodia évolue à moins de 150 mètres d’altitude ce qui ne nécessite aucune autorisation particulière, y compris en ville. Mais très rapidement, ces jeunes entrepreneurs se rendent compte qu’il existe une demande de la part des photographes professionnels qui souhaitent faire l’acquisition de ce matériel dans le cadre de leur activité. « Nous ne disposions alors que d’un exemplaire de notre système, un prototype qu’il fallait encore optimiser », précisent-ils.

C’est tout naturellement qu’ils se rapprochent alors du Lycée technologique Julliot de la Morandière de Granville et reprennent contact avec leurs anciens professeurs de BTS. Parmi ceux-ci, Claude Lemétayer est membre du Réseau de Développement Technologique de Basse-Normandie. Grâce à ce niveau régional public, qui aide les entreprises dans leurs projets de développement technologique et d’innovation, des développements complémentaires, tant techniques qu’au niveau du design ont pu être apportés au système. Une Prestation Technologique Régionale a notamment permis à l’entreprise d’accéder aux compétences externes dont elle avait besoin. Le produit commercialisé aujourd’hui par Phodia permet de pratiquer la photographie aérienne dans de bonnes conditions. La clientèle s’étend sur tout l’hexagone, les pays francophones et les îles françaises. Serait-ce un « effet Artus Bertrand »? Difficile de l’affirmer. En revanche, Sylvain Barbotin pense que l’arrivée de la photographie numérique a entraîné une baisse de l’activité des photographes professionnels qui, par conséquent, cherchent d’autres niches potentielles afin de compenser leurs pertes. « Ils s’y intéressent d’autant plus que des marchés très prometteurs commencent à émerger ». Parallèlement à la commercialisation de leur produit, les créateurs de Phodia continuent de faire de la photographie aérienne localement, dans un rayon de 150 km.

5 900 euros hors taxes pour un système ballon/nacelle

Pour un système équipé d’un ballon captif d’un diamètre de 2,40 m, il vous faudra débourser 5 900 euros hors taxes. Le système se compose d’un ballon et d’une nacelle. Unique en son genre le ballon est constitué d’une double enveloppe en polyuréthane pour la vessie étanche et en nylon pour celle de l’extérieur (toile de 30g le m2 utilisée pour les voiles de bateaux). La nacelle assure un pivotement horizontalement sur 360°, dans les deux sens, et de 90° en inclinaison. Une caméra, installée juste derrière le viseur de l’appareil, permet, via une retransmission HF, d’obtenir une image au sol sur un écran LCD. Ainsi le photographe peut cadrer, zoomer ou positionner l’appareil comme il le souhaite. L’ensemble est livré prêt à fonctionner dans une valise de transport avec un chargeur de batterie et différents accessoires permettant l’adaptation de différents appareils ou la connexion d’un ordinateur portable et d’une imprimante.

Certains des clients de Phodia utilisent ce produit fixé sur un mât télescopique, d’autres souhaitent un dirigeable plutôt qu’un ballon pour des questions de stabilité. Soulignons, le fait étant assez rare, que ces ballons sont fabriqués par une entreprise française. « Nous avons noué des partenariats pour la fabrication d’une partie des pièces sur cahier des charges, cependant tout le développement est réalisé par PHODIA », précisent-ils. Aujourd’hui, ils multiplient les partenariats afin de se positionner sur le créneau porteur du ballon publicitaire. D’une pierre deux coups, telle est la stratégie des dirigeants de cette entreprise qui compte désormais trois ou quatre concurrents dans l’Hexagone. Le produit que Phodia propose se démarque des concurrents par son rapport qualité prix et la possibilité qu’il offre d’adapter presque différents types d’appareils photo ou caméscope. « Les photographes sont attachés à leur appareil et ne veulent pas forcément en changer pour faire de la photo aérienne ».

Commercialisant son produit principalement en France, Phodia a d’ores et déjà enregistré des demandes provenant de la Belgique et des pays du Maghreb. Par ailleurs, cette entreprise a vendu des ballons publicitaires aux Antilles. Pour ces deux jeunes « Manchots ». Il reste donc à poursuivre le développement des offres qu’ils proposent avant d’envisager d’autres projets et permettre ainsi à cette jeune entreprise « de prendre de la hauteur », du moins davantage.

Source: La lettre scientifique et technologique de Basse-Normandie #25 – décembre 2003

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